
Bien avant l’arrivée des colons portugais, le Mozambique était un grand territoire composé presque essentiellement de forêts tropicales et de savanes, les plus grandes villes se trouvant sur la côte. Ces dernières avaient déjà établi des relations avec certains pays arabes, indiens ou indonésiens.
L’agriculture avait été apportée au moins un millénaire plus tôt par un peuple bantou, les makuas, qui s’étaient déjà établis à Madagascar mais qui venaient au départ du Zimbabwe ou du Congo. Proche des swahili dans leur culture, installés eux plus au nord, leurs langues se ressemblent tout comme leur cuisine.
Notre plat du jour est l’un de ceux-là, un ragoût préparé sur une base d’arachide pilées, comme le Curry coco mozambicain, avec des herbes locales, généralement des feuilles de courge ou de manioc. Cette soupe épaisse est ensuite enrichie avec des coques ou des fruits de mer, mais aussi du piment, même si cet ajout est plus récent. Si ce plat se mange très bien seul, on le sert de nos jours généralement avec du riz. Pour le nom en revanche, peu de rapports avec le “hakuna matata” bien connu des touristes. En effet, la bonne formulation en swahili serait plutôt “matatizo hakuna” pour “pas de problème”. Matata ou matapa signifierait plutôt “terres” ou “forêt” en shona, une autre langue bantoue.

Ingrédients
2 oignons hachés
2 cas d’huile végétale
500 g de palourdes ou de crevettes coupées en morceaux
120 g de cacahuète hachées finement
2 tomates coupées en morceaux
1 càc de paprika
Sel et poivre
500 g d’épinards frais (ou de feuilles de manioc) hachés
200 g de riz cuit
Préparation
1. Dans une poêle chaude huilée, faire revenir les oignons quelques minutes. Ajouter les palourdes (ou les crevettes), les cacahuètes, la tomate, le sel, le poivre, le paprika et mélanger. Laisser mijoter à feu doux pendant 30 minutes.
2. Ajouter les épinards, mélanger et poursuivre la cuisson jusqu’à ce que le liquide s’évapore. Servir avec du riz.
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