
Comme les Koulourakia et les Kalitsounia, notre brioche du jour, le tsoureki est emblématique de la fête de Pacques, présente dans de nombreux pays autour de la Méditerranée, elle porte une symbolique toute particulière.
La symbolique autour des brioches de pâques et du Tsoureki
La pâte, levée, représente la résurrection du Christ, tout comme l’œuf de Pâques qui symbolise la sortie du tombeau comme le poussin sort de sa coquille. Cette tradition millénaire remonte à l’Antiquité où les Égyptiens et les Perses célébraient déjà l’arrivée du printemps et la renaissance de la nature.
Au fil des siècles, la célébration de Pâques s’est enrichie de nombreux symboles et coutumes. On trouve par exemple la tradition de la chasse aux œufs, où les enfants partent à la recherche des œufs cachés dans le jardin ou à la maison. Cette activité ludique rappelle l’émerveillement et la surprise liés à la découverte de la résurrection du Christ.
D’autres traditions culinaires sont également associées à Pâques, comme la confection de l’agneau pascal, symbole du sacrifice du Christ, ou la préparation du pain de Pâques, tressé et décoré de façon festive. C’est l’occasion de réunir la famille autour d’un repas convivial et de partager des moments de joie et de gratitude.
Ces traditions sont profondément rattachées à d’anciennes croyances païennes, comme le tressage qui servait à conjurer le sort avant l’apparition du monothéisme et à repousser les mauvais esprits. Ainsi dans le judaïsme, il est encore courant de réciter des prières pendant le tressage.
On associe aussi souvent ces brioches à l’Arménie, et pour cause, si le pain azyme est emblématique du judaïsme, l’Arménie a été la première nation dès le 2ème siècle à adopter le christianisme et ses symboles culturels et culinaires.
Cependant, la recette du jour est bien grecque car sa forme et la couleur de l’œuf est bien particulière à l’orthodoxie. Enfin, Tsoureki vient du turc moderne sous l’influence ottomane, ironie du sort, et signifie simplement “pâte levée”.

Tsoureki – Brioche de pâques – Recette grecque
Ingrédients
- 500 g de farine
- 15 g de levure de boulanger
- 15 cl d’eau
- 1 càc de sucre
- 10 g de mahlab en poudre
- 5 g de mastic en poudre
- 1 càc de cardamome en poudre
- 1 càs d’extrait de vanille
- Zeste d’une orange
- Une pincée de sel
- 2 œufs
- 50 g de beurre fondu et 100 g de beurre ramolli
- 150 g de miel
- Une poignée d’amandes effilées
- 3 œufs moyens peints en rouge optionnel
Préparation
- Dans le bol d’un robot, dissoudre la levure dans l’eau avec le sucre et laisser la levure s’activer environ 15 minutes.
- Ajouter le mahlab, le mastic, la cardamome, la vanille, le zeste d’orange, le sel, les œufs, le beurre fondu, le miel et mélanger. Incorporer la farine progressivement de manière à obtenir une boule de pâte. Pétrir à vitesse minimale pendant 10 minutes, ou jusqu’à ce que la pâte se détache des parois. Si la pâte est trop collante, ajouter de la farine et continuer à pétrir.
- En continuant à pétrir, ajouter progressivement les morceaux de beurre ramolli. Continuer à pétrir jusqu’à ce que le beurre soit complètement incorporé à la pâte.
- Former une boule avec la pâte et disposer dans un saladier préalablement huilé. Couvrir et laisser reposer environ une heure et trente minutes dans un endroit chaud.
- Dégazer la pâte, puis l’allonger en forme de long boudin. Plier le boudin en deux, puis l’allonger à nouveau. Répéter l’opération 6 fois.
- Diviser la pâte en 4 parts égales, et former 4 boudins.
- Tresser : Aligner les quatre boudins de pâte et les connecter au sommet. Passer le boudin n°4 par-dessus le boudin n°2, puis le boudin n°1 sur le boudin n°3, et enfin le boudin n°2 au-dessus du n°3. Répéter l’opération jusqu’à la fin de la pâte. Disposer la tresse sur une plaque de cuisson tapissée de papier sulfurisé de manière à former un croissant. Badigeonner d’œufs battus et parsemer d’amandes effilées. Couvrir et laisser reposer 30 minutes. Enfourner et cuire à 180°C pendant 35 à 45 minutes.
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