On casse les aprioris sur les cuisines du monde et on vous prépare nos recettes végétariennes préférées issues des quatre coins de la planète.
Il existe une multitude de recettes du monde basées sur les légumes et les céréales qui permettent de déguster de délicieux plats sans viande. De la cuisine méditerranéenne à la cuisine du Moyen-Orient en passant par la cuisine indienne et mexicaine, les possibilités sont infinies. Ces plats végétariens sont non seulement délicieux, mais aussi sains et respectueux de l'environnement. Ils vous permettent d'explorer de nouvelles saveurs et de diversifier votre alimentation.
Parfois, on peut imaginer que c'est compliqué de manger végétarien. Lorsqu'on décide de passer à une alimentation végétarienne, de nouvelles questions et défis se présentent. Il faudrait tout d'abord remettre dans son contexte cette notion de consommation de viande au quotidien. Cette habitude très récente, n'est pas du tout la norme dans la plupart des cultures.
Dans les cultures occidentales modernes, la construction du plat principal s'est centrée sur la pièce de viande avec des légumes qui sont présents en accompagnement. Nous allons vous montrer quelques exemples où les légumes sont la star du plat, sans que cela ne soit un quelconque substitut à une viande, mais où le plat est naturellement construit de cette manière.
Bien sûr, adopter une alimentation végétarienne ne se limite pas à manger des salades. On vous propose de la street-food gourmande, des recettes végétariennes réconfortantes, des plats de fête et d'autres plus quotidiens, des recettes rapides et d'autres pour prendre son temps... Bref, il y en aura pour toutes les envies.
On vous a donc fait une petite sélection de nos recettes végétariennes préférées. Il y aura des couleurs, du goût, de la gourmandise et des surprises, alors attachez vos papilles et suivez-nous!
4 recettes végétariennes qui révèlent la richesse culinaire du Moyen-Orient
On rentre dans le vif du sujet avec une recette culte de la street-food jordanienne, le kaak bread sandwich, traditionnellement garni de fromage fondu, d’œuf dur ou de falafels et saupoudré de zaatar. La création de ce sandwich, sa démocratisation et la popularisation de la street food en Jordanie est étroitement liée aux politiques d'immigration du pays. En effet depuis le début du 20ème siècle, la Jordanie s'est positionnée comme terre d'accueil pour de nombreux réfugiés, Arméniens, libanais, palestiniens et plus récemment syriens. La boulangerie de référence pour ce sandwich, Salah al-Din, est d’ailleurs tenue par une famille palestinienne.
La deuxième recette est une salade d'aubergine, un peu plus connue en France, notamment de part ses origines Libanaises. Son nom se traduit littéralement par “l’aubergine du moine”, la légende raconte même qu’il s’agirait d’un plat qui était préparé par les moines vivant dans les montagnes libanaises, se nourrissant généralement avec simplicité, grâce à un petit potager.
On aurait tellement de choses à dire sur la cuisine turque et plus largement Ottomane, tant elle a façonné des peuples et des cultures d'apparences si éloignées mais qui partagent jusqu'à présent des pratiques culinaires profondément ancrées dans leurs traditions. Ce n'est pourtant pas le cas du kisir, qu'on retrouve rarement à l'extérieur des frontières du pays. C'est justement un exemple de la situation inverse : ce plat créé de toute pièce utilise des ingrédients et des pratiques courantes dans d'anciens territoires ottomans, comme le boulghour libanais et la mélasse de grenade Arménienne.
Enfin, on termine par le Ranginak, une douceur perse à base de dattes et de fruits secs. Ce dessert ressemble à beaucoup d'autres préparations que l'on retrouve en Afrique et au moyen orient, comme la assida tunisienne, ou encore la tammina et la bsissa, toutes à base de farines ou de semoule torréfiées, liées avec un mélange de beurre et de miel. Ces recettes sont hyper-nutritives et riches en fibres, en nutriments et en antioxydants. C'est pour cela d'ailleurs qu'elles sont généralement préparées après un accouchement.
L'Afrique, ou l'art de sublimer les produits simples
Le koshary est considéré par beaucoup d'égyptiens comme le plat national du pays. Cependant son histoire est très récente et est étroitement liée aux crises économiques que traversent l'Égypte à la sortie de l'indépendance. Le peuple n'a pas d'autre choix que de se replier sur des plats peu coûteux, et mise beaucoup sur les légumineuses et pâtes pour se nourrir.
Le mofo sakay est une spécialité de la street-food malgache. Les mofo (pain en malgache) font partie intégrante de la culture du pays, il en existe des versions salées ou sucrées. La recette que nous avons choisi, colorée et bien pimentée, symbolise à merveille le métissage culturel de l’île. On retrouve bien évidemment des influences africaines, européennes (par la colonisation), mais également asiatiques comme le prouve l’utilisation de la farine de riz dans de nombreux mofo mais également des mélanges d’épices indiens comme c’est le cas sur l’île de la Réunion voisine.
La Mtabga tunisienne est une petite galette en forme de demi-lune que l’on associe souvent à la ville de Gafsa. Stratégiquement positionnée dans un grand axe, entre l’Algérie, Tunis et Sfax, elle a longtemps été une étape en Afrique du Nord. Elle sera colonie phénicienne, romaine, byzantine et omeyyade, mais son identité berbère reste bien présente. On le ressent d'autant plus avec la Mtabga, typique de cette région, mais aussi de l’Algérie voisine où l’on retrouve vers Biskra des préparations similaires. Pour la garniture, on retrouve un mélange d'ingrédients simples: des oignons caramélisés, de tomates, de l'ail, du piment et l’indispensable harissa sans oublier le mélange d’épices tabel-karouia.
Originaire de Biskra dans les Aurès, la dobara est une soupe de pois chiche et de fèves parfumée au cumin, à la harissa et au paprika. Biskra est souvent considérée comme “la porte du désert”, il s’agit pourtant d’une oasis fertile, réel carrefour culturel entre le nord et le sud de l’Algérie. La plupart des plats de la région sont donc marqués par ce métissage, conviviaux et riches, mais nécessitant des ingrédients modestes et accessibles.
L'Asie: des cuisines végétariennes ancrées dans les traditions
Le pulao de pondichery est un des plats indiens importés des pays voisins. Cependant le plat s'adapte, évolue, s’enrichit des mélanges d’épices locaux et l’utilisation d’un riz jasmin, apparu près d’Agra, changera son histoire.
Le pulao, se passe aisément de viande grâce aux mélanges d’épices et se base sur une pâte composée entre autres, de feuilles de menthe et de coriandre, de piment et de graines de fenouil, le riz quant à lui cuit dans une sauce épaisse qui inclut du lait de coco et du ghee, parfumé à l’anis étoilé, à la cannelle et au curcuma.
Le paneer manchourien est un plat à l’intersection entre la cuisine indienne et chinoise. Les échanges entre ces deux cultures ont toujours existé tant économiques que culturels. Une partie de ces voyageurs ouvriront des restaurants, notamment autours de la ville de Calcutta, à la frontière entre l'Inde et le Bengladesh et apporteront des techniques comme les plats sautés au wok mais en intégrant des mélanges d’épices locaux. Ce métissage de cultures a donné naissance à des plats comme celui qu’on vous présente aujourd’hui : du paneer mariné puis revenu avec un laquage au gingembre, au sucre et au vinaigre, comme on pourrait le faire dans la cuisine chinoise avec du tofu.
Plus à l'est du continent, on file à Taïwan avec la soupe aux œufs et à la tomate, qui surprend tant par son métissage que par sa simplicité. Pour comprendre son histoire, il faut analyser chaque ingrédient et chaque technique. Pour la méthode, on pourrait bien sûr la comparer à d’autres soupes traditionnelles chinoises. La recette commence simplement : il suffit de faire revenir quelques ingrédients dans un wok avec de l’huile de sésame, du gingembre, de la sauce soja, du poulet, des œufs qu’il faut faire coaguler à feu vif.
Ensuite, on ajoute beaucoup d’eau et enfin des nouilles de riz. L’ensemble se lie très naturellement mais reste très liquide contrairement aux soupes plus “occidentales”. Ici, le plat est encore plus modeste puisqu’on oubliera le poulet pour en faire une recette végétarienne, et on “aromatise” avec du ketchup.
On termine notre exploration de la cuisine végétarienne en Asie avec le Japon, un pays où l'équilibre des saveurs est élevé au rang d'art. Les deux recettes choisies, la soupe au tofu et les onigiri, mettent en avant un ingrédient commun : le miso. Le miso est une pâte de soja, de riz, parfois de céréales, fermentés ensemble pour obtenir un concentré de saveurs. Selon les régions, les ingrédients qui le composent sont plus ou moins mélangés et leur couleur dépend de la durée de fermentation. Riche en protéines végétales, le miso peut apporter du goût et de la consistance à des plats sans viande.
Les Amériques : Richesse végétale et terre d'accueil
La naissance des tacos au Mexique date de la période de domestication du maïs il y a plus de 5000 ans. Pour préparer des pâtes à partir de maïs, on utilise plutôt de nos jours de la farine de maïs nixtamalisée, ou masa harina. Pour l’obtenir, on fait sécher des épis de maïs puis on les cuit dans de l’eau de chaux. Cette technique permet en effet d’obtenir des pâtes qui se tiennent très facilement.
Nous avons opté pour une version traditionnelle du taco à la pomme de terre. Nourrissant et léger, ce tacos à la purée de pomme de terre peut servir de repas convivial ou d’apéro de folie !
Les tetelas de Oaxaca sont des préparations typiques de la cuisine mixtèques. Ce peuple et ses descendants vivent encore de nos jours dans l’actuel sud-ouest du Mexique, entre les régions de Oaxaca, de Guerrero et de Puebla. Cette recette inclut quelques éléments de base de leur cuisine comme le maïs ou les haricots. Les tortillas sont également plus épaisses que les versions modernes, sans être pour autant aussi grosses que les anciennes qui se rapprochaient plutôt d’un petit pain. Cette préparation pourra surprendre les fans de haricots rouges en purée puisqu’elle évoque la purée d’haricot azuki, sucrée et onctueuse tout en restant un peu granuleuse.
On termine avec une préparation surprenante, les doubles, originaires de Trinité et Tobago. C'est un snack de rue tout inspiré des chana bhatura indiens, de petites galettes frites surmontées de chana masala, des pois chiche épicés. A “Trinidad”, cette préparation est devenue un “sandwich”.
La migration des populations indiennes à Trinidad débute au milieu du 19 ème siècle, et on estime aujourd'hui que 37% de la population du pays est Indo-descendante. Forcément, la cuisine du pays a été fortement influencée depuis, et les doubles en sont un exemple fort.
L'Europe : Des recettes végétariennes pour se rapprocher de Dieu
En Europe, La cuisine végétarienne est souvent liée à une cuisine paysanne, modeste. Comme c'est le cas du citrouillat en France, inventé pour conserver les aliments pour de longues périodes.
Certaines recettes végétariennes sont également préparées pendant la période de carême, comme les Repápalos Espagnols, ou les Gemista et la Revithia Soupa Grecs. D’un point de vue alimentaire, tous les pratiquants doivent se restreindre de consommer tout produit animal. Ces jours de privation font de Pâques la fête la plus importante avant Noël.
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